EGALURG améliore l’assistance sanitaire des urgences dans l’espace pyrénéen grâce à des infrastructures innovantes et de nouvelles propositions de formation

Lors de leur troisième session de travail, les partenaires ont exposé leurs avancées parmi lesquelles il faut souligner l’hôpital mobile utilisé pour lutter contre la COVID-19

Le réseau transfrontalier de coopération européenne EGALURG, qui cherche à promouvoir l’amélioration de l’assistance sanitaire des urgences et des catastrophes des deux côtés des Pyrénées, a tenu le 10 décembre dernier sa troisième réunion de partenariat par visioconférence. On a présenté, pendant cette réunion, les progrès réalisés dans les actions des quatre institutions partenaires : le Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse (CHUT), Navarrabiomed, le Centre Hospitalier de la Côte Basque (CHCB) et le Système des Urgences Médicales (SEM).

Il faut souligner, parmi les résultats obtenus à ce jour, l’hôpital mobile créé par le CHUT, qui est utilisé pour lutter contre la COVID-19. En septembre et octobre, cet hôpital a parcouru des territoires isolés de la Haute-Garonne afin de réaliser un dépistage massif par PCR. Il se trouve actuellement à Bayonne et sert de renfort au service des urgences du CHCB qui a été débordé par la pandémie. Il est prévu que l’hôpital sillonne les autres territoires des institutions partenaires au cours des prochains mois.

C’est ainsi que l’hôpital mobile se rendra en janvier en Navarre afin de soutenir la campagne de vaccination contre le coronavirus que le gouvernement de Navarre lancera au début de l’année. Le CHUT cédera ensuite l’hôpital à la Catalogne. Cette infrastructure constitue une réponse à l’action de recherche, de développement et d’innovation technologique du projet, qui vise à concevoir et à développer des outils devant permettre de mieux réagir face à une situation d’urgence ou de catastrophe.

En parallèle, le CHCB et Navarrabiomed travaillent à la création d’une cartographie interactive qui répertorie tous les dispositifs sanitaires des régions du versant pyrénéen. Par ailleurs, les institutions souhaitent également analyser le déploiement sanitaire que les organisateurs réalisent lors de grands événements. À cet effet, après avoir réalisé une analyse exhaustive des événements de masse en Europe, le CHCB a créé un questionnaire qui a été envoyé aux responsables. L’analyse des réponses permettra d’élaborer une proposition de procédures communes et de directives internationales.

Formation transfrontalière

Un des principaux axes du projet est la création d’un master visant à promouvoir la formation spécialisée de professionnels dans des situations d’urgence et de catastrophe, activité qui est dirigée par le SEM. Structurées sur deux années en mode semi-présentiel et ayant un caractère transfrontalier et interuniversitaire, ces études sont destinées non seulement au personnel sanitaire, mais également à d’autres agents impliqués dans ce type de situations tels que le personnel de communication et de logistique. Le master comprendra quatre modules qui aborderont des situations de crise spécifiques auxquelles les étudiant(e)s devront faire face. Avec le travail de fin de master, ces études compteront un total de 65 crédits. Ce master sera dispensé à partir de l’année universitaire 2021/2022.

De son côté, Navarrabiomed a conçu une plate-forme de simulation des urgences qui pourra s’intégrer à des activités d’enseignement, aussi bien du master que d’autres formations dans des universités des régions des partenaires.

Les institutions bénéficiaires mettent tout en œuvre pour mener à bien le projet malgré la COVID-19 et en contournant les difficultés occasionnées par la pandémie. En effet, bon nombre des participant(e)s doivent compatibiliser leur travail avec des responsabilités sanitaires dans les services d’urgences qui sont affectés de façon significative par le coronavirus. Elles se montrent néanmoins optimistes et ont bon espoir de pouvoir de se retrouver lors de la prochaine réunion de partenariat qui, si la situation le permet, aura lieu en juin 2021 à Barcelone.

Le budget total de la mise en œuvre du projet EGALURG s’élève à 2.343.192 euros et le projet a été cofinancé à hauteur de 65% par le Fonds européen de développement régional (FEDER) dans le cadre du Programme Interreg V-A Espagne-France-Andorre (POCTEFA 2014-2020). L’objectif du POCTEFA est de renforcer l’intégration économique et sociale de l’espace frontalier Espagne-France-Andorre. Son aide est concentrée sur le développement d’activités économiques, sociales et environnementales transfrontalières par le biais de stratégies conjointes qui favorisent le développement durable du territoire.