Point d’orgue du projet EGALURG avec le premier Congrès Urgences Médicales Transfrontalières

Près de 500 professionnels, responsables de santé et autorités politiques participent, à Alp (Catalogne) au Congrès pour partager les résultats du projet EGALURG et aborder les futurs enjeux de la coopération sanitaire de part et d’autre de la frontière.

Près de 500 personnes se sont inscrites au premier Congrès Urgences Médicales Transfrontalières qui a lieu depuis hier à Alp (Catalogne). Pendant le Congrès, les partenaires du projet EGALURG ont présenté les résultats obtenus au cours des trois années de duration du projet. Par ailleurs, la rencontre a permis d’échanger des expériences de travail, de mettre en commun de bonnes pratiques sanitaires mises en place durant cette première collaboration entre les équipes de santé des différents territoires participants.
Lors de l’ouverture les intervenants ont souligné que «le projet Egalurg a jeté les bases d’une coopération solide dans le domaine de la santé d’urgence entre les territoires des deux côtés de la frontière et a ouvert une voie pour dépasser les barrières géographiques et administratives qui conditionnent l’action des services médicaux d’urgence.»

Ensuite, lors de la première table ronde, les partenaires du projet ont présenté les outils et innovations développés durant le projet. En effet, en plus de créer un réseau européen de coopération sanitaire d’urgence, EGALURG a permis de développer des outils et solutions innovantes en matière d’assistance sanitaire, recherche, formation cartographie, etc.. Ainsi, l’ensemble des partenaire a insité sur le bon fonctionnement du projet et de la coopération mise en place: “nous travaillons d’ores et déjà sur la suite du projet pour d’une part continuer et améliorer les outils et services développés pendant le projet. Par ailleurs, l’enjeu va être d’ouvrir le futur projet à d’autres partenaires pour obtenir une meilleure couverture territoriale et améliorer les soins de santé en cas d’urgence sanitaire ou de catastrophe sur l’ensembre du territoire transfrontalier.”

Résumé du Congrès Urgences Médicales Transfrontalières en vidéo

Mettre en oeuvre la coopération sanitaire

Par ailleurs, le Congrès a proposé aux participants des activités de formation à la coopération transfrontalière. En effet, un des principaux objectifs du projet Egalurg est de former des professionnels des différents territoires pour qu’ils puissent, le moment venu, travailler ensemble. Pour cette raison, en plus des conférences et tables rondes prévues pendant le Congrès, les outils développées pendant le projet ont été exposés et des ateliers ont été organisés pour mettre en œuvre les initiatives de gestion d’urgences et de transfert de cas cliniques avec des patients traumatiques et critiques: simulations avec de victimes multiples, protocole d’attention au trauma transfrontalier, protocole d’attention en cas d’incident transfrontalier avec de multiples victimes, debriefing commun entres différentes institutions… sont quelque uns des thèmes proposés.

En ce sens, aujourd’hui, vendredi, les résultats et apprentissages de l’exercice de simulation d’accident avec plusieurs victimes qui a eu lieu le 21 avril à Llívia et auquel ont participé, pour la première fois, des équipes de santé de Catalogne, France et Andorre ont été présentés.
Enfin, il s’agit de souligner que lors des exercices pratiques, l’UMPEO (l’Unité Mobile Polyvalente Europe-Occitanie) développée par le Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, a ètè déployée. Il s’agit d’une installation mobile unique en Europe capable de se déployer en 45 minutes et pouvant accueillir jusqu’à 18 patients. Elle a été développée dans le cadre du projet EGALURG et a déjà servi à plusieurs occasions par les partenaires (attention patients COVID à Bayonne, vaccination COVID dans les zones rurales en Navarre, exercice de simulation de Llivia…)

EGALURG présente, lors du Congrès Urgences Médicales Transfrontalières, les innovations développées durant le projet

Les partenaires du projets sont réunis à Alp (Catalogne) pour le Congrès Urgences Médicales Transfrontalières où ils présentent les outils et innovations dleveloppées durant le projet.

En plus de créer un réseau européen de coopération sanitaire d’urgence, EGALURG a permis de développer des outils et solutions innovantes en matière d’assistance sanitaire, recherche, formation cartographie, etc..

EGALURG en action

Pour voir, en images, des actions du projet, cliquez sur les images.

Exercice de simulation de Llivía

Formation TRANSFER, le défi de la transmission d’information de patients entre les équipes d’urgence du réseau EGALURG

Le 26 avril dernier, une formation a été organisée pour apprendre à utiliser TRANSFER, un outil de formation, applicable sur le terrain, pour la transmission d’information de patients entre différentes équipes d’urgence, tout en surmontant la barrière linguistique.

Dans le cadre du projet transfrontalier EGALURG, TRANSFER, un outil de formation pour la transmission d’informations de patients entre différentes équipes d’urgence du réseau EGALURG, a été développé. Il s’agit une solution composée d’une application et d’une plate-forme web qui permet d’améliorer la coordination des acteurs dans la gestion et le transport de patients en situation d’urgence.

La journée de formation s’est déroulée en deux parties. Pour comencer, la société IAR, qui a développé la plate-forme TRANSFER, a présenté l’outil et son fonctionnement afin que, dans la deuxième partie, les participants puissent l’utiliser à travers deux cas pratiques de simulation de transfert de patients. Des équipes des services d’urgence de Navarre ont participé in situ et, le SAMU 64 et une personne des services informatiques du CHU de Toulouse l’ont fait à distance.

Dépasser la barrière de la langue

“TRANSFER a été développé comme un outil très utile pour organiser des formations entre les entités du réseau EGALURG. Il permet de créer des simulations de cas avec nos partenaires, à distance, comme nous le faisons aujourd’hui”, explique Rafael Huarte du groupe de recherche des patients polytraumatisés de Navarrabiomed. “Grâce à TRANSFER, l’information d’un patient peut être transmise (diagnostic, premiers secours, médicaments administrés, etc.) sans que la langue ne soit un problème.” En effet, grâce à cet outil, celui qui transporte le patient envoie l’information dans sa langue et celui qui le reçoit, voit cette même information dans la sienne. “En outre, à partir de ces formations, nous pouvons apprendre les uns des autres, en comparant les résultats, les protocoles appliqués et leur efficacité.”

Nicolas Harcaut, professionnel du SAMU 64 à l’Hôpital de la Côte Basque souligne la simplicité d’utilisation de l’application. “En quelques minutes, sans jamais l’avoir utilisée, on peut remplir une information simple mais aussi assez complète. Elle s’adapte à de nombreuses situations et est très synthétique. Elle offre la possibilité de recueillir et de comprendre les informations produites par une équipe de l’autre côté de la frontière simplement en ouvrant le logiciel.”

A l’avenir, le TRANSFER pourrait être appliqué sur le terrain. “Nous devons travailler sur de nombreux aspects de notre coopération. Mais l’outil pourrait aider à améliorer la coordination des agents dans la gestion et le transport des patients en situation d’urgence, entre les deux côtés de la frontière” conclut Rafael Huarte.

Plus de 100 personnes participent au premier exercice de formation en déploiement sanitaire transfrontalier

La simulation, organisée et coordonnée par le SEM, s’est déroulée dans le cadre d’un scénario à risque prévisible, un concert massif avec un afflux de jeunes des deux côtés de la frontière, ce qui a permis de tester les différents protocoles développés dans le projet EGALURG.

Aujourd’hui, jeudi 21 avril, un exercice de formation en déploiement sanitaire transfrontalier à Llívia (Cerdagne, Gérone), a été organisé. Au cours de l’exercice, a été recréé, à travers un incident avec de multiples victimes (IMV), comment doivent agir et coopérer les différents corps d’urgence médicale des deux côtés de la frontière lors d’un événement de ces caractéristiques. L’exercice a permis de mettre en pratique la coopération transfrontalière et le travail en commun entre équipes de santé pour de futures situations d’urgence sanitaire ou catastrophes.

Le SEM a été chargé de gérer l’urgence sanitaire en collaboration avec des unités en France, en Andorre et en Cerdagne. Cet incident a permis de mettre en pratique tous les protocoles d’action concertés développés depuis 3 ans et la fonction «FollowMe», une figure créée dans le cadre du projet EGALURG pour faire le lien entre les participants de différents territoires et/ou pays.

L’incident: Une avalanche lors d’un concert dans les Pyrénées
L’exercice a comencé par un incident ndividuel: le chanteur principal est tombé de la scène présentant un traumatisme grave, ce qui a activé le protocole d’assistance individuelle en traumatologie EGALURG. Dans le même temps, la fin du concert a été annoncée, produisant une avalanche pour évacuer la salle qui a fait plusieurs victimes traumatiques par écrasement. C’est alors que le protocole IMV transfrontalier a été activé.

Dès l’arrivée des premières unités, le triage de base (START) a été initié, ainsi que l’emplacement du dispositif UMPEO, qui, à cette occasion, a eu le rôle de service de santé et d’aire de stationnement pour les véhicules de transfert. L’affiliation de toutes les personnes affectées a été faite à leur arrivée dans la zone de santé, et un triage avancé (META) a ensuite été effectué, ce qui permet de déterminer leur agravité et l’ordre d’évacuation dans les centres de santé appropriés.
Lors de la gestión de l’incident, un soutien psychologique a également été proposé aux victimes et aux participants.

La gestión de l’incident a été effectuée suivant le protocole transfrontalier IMV et la communication entre les salles de coordination française et catalane.
Pour mener à bien toutes les tâches assignées au SEM, la Plateforme de Gestion des Personnes Affectées enIMV (GA-IMV) a été utilisée comme un outil qui aide à l’affiliation et à la sélection des personnes concernées, tout en servant de rapport de soins, permettant traçabilité à maintenir depuis le lieu de l’incident jusqu’au réseau hospitalier. Le transfert des patients a été simulé.

Près de 70 professionnels ont participé à cet événement et il a impliqué la mobilisation de cinq unités du SEM, un hélicoptère SEM médicalisé, le Centre de Coordination Sanitaire du SEM (CECOS), ainsiqu’un soutien psychologique. D’autrepart, deux unités du SAMU français et une du SUM andorran ont également participé. D’autres participants tels que l’Hôpital de la Cerdagne et la Fondation de l’Hôpital de la Cerdagne ont également été directement impliqués dans la réalisation de cet exercice de formation en déploiement sanitaire.


Congrès Urgences médicales transfrontalières
Les actuations et résultats de cet exercice von être analysés dans les prochans jours et les apprentissages de cet exercice de formation de coopération transfrontalière sanitaire se présenteront lors du Congrès Urgences médicales transfrontalières qui aura lieu à Alp (Girona) les 12 et 13 mai prochains.

La 5ème rencontre du réseau EGALURG met l’accent sur les procédures d’urgence pendant les grands évènements de masse

Lors de cette réunion, les partenaires ont abordé la dernière ligne droite du projet dont le final est prévu pour le 31 mai. 

Le réseau transfrontalier de coopération européenne EGALURG, dont l’objectif est de réduire les inégalités d’accès à l’assistance sanitaire dans l’espace transfrontalier dans les cas d’urgence, a tenu sa cinquième réunion les 13 et 14 derniers à Bayonne. La rencontre a permis d’exposer les avancées des derniers mois et les actions à entreprendre avant la fin du projet prévue pour la fin mai. La réunion a servi également pour aborder les protocoles d’urgence pendant les grands évènements de masse.

Les membres du réseau ont eu l’occasion d’échanger leurs expériences concernant les dispositifs sanitaires déployés pendant les grands évènements dans l’espace frontalier pyrénéen tels que les Fêtes de Bayonne, les Fêtes de San Fermín, le Jour de Catalogne, la Fête de la Musique ou le 14 Juillet. À cause de la pandémie de Covid-19, ces évènements ne se sont pas déroulés depuis 2020, ce qui a empêché la réalisation des échanges professionnels prévus. Néanmoins, la mise en commun d’expériences et de bonnes pratiques permettra de concevoir un protocole conjoint pour les grandes concentrations.

Innovations technologiques pour améliorer les services d’urgence dans les grands évènements

Toujours dans le cadre des grands évènements, pendant la rencontre a été présenté l’état de développement de l’outil de cartographie qui rassemble les ressources sanitaires et les grands évènements des régions transfrontalières. Il s’agit d’une application transversale à tout le projet qui, en plus de servir à améliorer la gestion des dispositifs sanitaire pendant les grands évènements, permet de visualiser et de gérer les ressources, grâce à une carte à plusieurs couches.

D’autre part, une plateforme IMV (Incident avec Multiple Victimes) a été développée, qui permet de rapporter en temps réel de ce qui s’est passé mais aussi d’enregistrer les incidents avec plusieurs victimes, les personnes affectées et d’en  assurer le suivi, sur place, pendant leur évacuation et dans le centre sanitaire même. Elle permet aussi de définir l’équipe responsable du dispositif d’urgence et la gestion de commandement, en plus d’assigner les ressources et les orientations de patients nécessaires. Elle permet également d’obtenir un résumé de la situation à tout moment et de suivre l’évolution des victimes. Cette plateforme offre une image en temps réel de l’incident, du dispositif mis en marche et des personnes affectées. La rencontre a permis d’informer sur l’avancée des actions qui permettront le déploiement de l’U2MR, l’unité mobile de régulation médicale développée par le Centre Hospitalier de la Côte Basque et le SAMU (Service d’attention médicale d’urgence) de Bayonne. Cette unité facilitera la coordination sanitaire de grands évènements ou de catastrophes en déplaçant la gestion des ressources au lieu de l’incident.

Simulations et transfert de patients

Plus axé sur la spécialité médicale de traumatologie, l’Hôpital Universitaire de Navarre, en collaboration avec le Centre de Recherche Navarrabiomed, présenta un outil de formation, applicable sur le terrain et servant à transmettre l’information sur les patients entre les différentes équipes d’urgence. L’outil permet de transférer des patients des deux côtés de la frontière en surmontant la barrière linguistique. Ont été également présentées les avancées en TraumaNet, une plateforme de base de données de soins au patient traumatisé grave et des variables en rapport avec sa survie. Cet outil devrait devenir un élément essentiel pour le développement d’une attention sanitaire transfrontalière efficace.

Finalement, la rencontre a permis aussi de présenter les travaux entrepris pour la création de procédures conjointes d’assistance des patients traumatisés graves ainsi qu’un protocole de collaboration d’assistance transfrontalière.

Le réseau du projet est intégré par le Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse (CHUT), l’Hôpital Universitaire de Navarre avec le Centre de Recherche Navarrabiomed, le Centre Hospitalier de la Côte Basque (CHCB) et le Système d’Urgences Médicales (SEM) de Catalogne. Le projet EGALURG dispose d’un budget de 2 343 192 euros, dont 1 523 075 (65%) a été cofinancé par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) à travers le Programme Interreg V-A Espagne-France-Andorre (POCTEFA 2014-2020). L’objectif de POCTEFA est de renforcer l’intégration économique et sociale de la zone frontalière Espagne-France-Andorre. Son aide focalise principalement le développement d’activités économiques, sociales et environnementales transfrontalières, au travers de stratégies conjointes en faveur d’un développement territorial durable.

Le premier workshop du projet EGALURG rassemble plus de 130 professionnels experts en médecine d’urgence et de catastrophe de l’espace Pyrénéen

La journée a été organisée sous le format hybride en ligne et présentiel à Toulouse.

Plus de 130 personnes ont participé au workshop organisé le jeudi 25 novembre dernier par le Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse (CHUT), établissement à la tête du projet européen EGALURG. Au cours de la journée, les membres du réseau en médecine d’urgence et de catastrophes ont présenté au Centre d’enseignement et de congrès de l’hôpital Pierre-Paul Riquet, Purpan leurs progrès dans les différentes actions du projet, en participant également à plusieurs tables rondes portant sur la coordination des soins sanitaires et la coopération transfrontalière.

L’ouverture institutionnelle de l’évènement fut assurée par différentes autorités françaises. En représentation du Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse (CHUT) sont intervenu la directrice de cabinet, Geneviève Huc, et Vincent Bounes, directeur scientifique d’EGALURG et directeur du SAMU 31. Les suivirent Alain Abravanel (Agence Régionale de la Santé d’Occitanie), Fabienne Couty (Conseiller diplomatique, Haute-Garonne) et Jaume Estany (Gérant du Système d’Urgences Médicales –SEM-, de Barcelone). Le premier exposé, « Solutions d’EGALURG à travers la collaboration transfrontalière », fut à charge des responsables techniques du SEM de Catalogne, l’hôpital universitaire de Navarre (HUN) et du Centre de recherche biomédical Navarrabiomed, qui ont expliqué les protocoles conjoints de traumatologie et de catastrophes développés dans le cadre de ce projet. Ils firent également la présentation de « Traumanet », une base de données commune utilisée en cas d’urgence et dont le but est de servir d’outil de base pour le développement d’une bonne pratique de soins sanitaires au niveau transfrontalier. 

La journée a compté aussi sur une table ronde dont les participants ont débattu sur les perspectives futures de la médecine de catastrophe. Les intervenants et le public ont dialogué sur les options disponibles et les horizons de travail pour favoriser et encourager la collaboration conjointe et la mise en place de synergie entre les régions voisines. Comme exemple de bonne pratique, plusieurs cas à succès détectés dans les différentes régions transpyrénéennes ont été exposés.

  • HeliNET, projet qui prétend améliorer l’organisation d’un réseau de coopération transfrontalière pour la gestion conjointe des risques et de missions d’aide mutuelle dans des situations d’urgence, de secours, de sauvetage et de catastrophe, en renforçant l’utilisation d’hélicoptères. L’objectif est de planifier, d’organiser et de tester une réponse coordonnée et intégrée entre les territoires faisant partie du consortium Nouvelle Aquitaine-Euskadi-Navarre. L’exposé a permis de souligner l’importance de disposer de guides communs d’intervention permettant d’établir un échange d’information et, au final, une véritable coopération entre les membres. Tout ceci en vue d’améliorer la capacité d’anticipation face à d’éventuelle catastrophe et de réduire les inégalités d’accès aux soins d’urgence des populations isolées.
  • Hôpital transfrontalier de Cerdagne, établissement situé à un endroit stratégique et qui requiert une coopération entre les organismes sanitaires des deux pays transfrontaliers. Un de ses grands défis actuels est axé sur le dossier médical partagé, compte-tenu que, comme l’a détecté l’hôpital, 90% des problèmes auxquels il doit faire face sont dus au manque de communication.
  • Projet Cooperem, initiative qui permet aux pompiers de Catalogne et des Pyrénées Orientales de travailler en collaboration au niveau transfrontalier. Son objectif est de développer une politique conjointe de collaboration en matière de prévention et de gestion des risques, en vue d’améliorer la capacité d’anticipation et de réponse des acteurs du territoire face aux risques spécifiques et à la gestion des catastrophes. Ces professionnels du feu ont pu exposer à Toulouse le travail réalisé afin de coordonner des réponses d’urgence en cas d’éventuels incendies pouvant affecter les deux versants des Pyrénées. Dans les actions réalisées dans le cadre du projet, on remarquera la figure de l’Officier de liaison, une personne de référence pour les deux territoires et servant de trait d’union entre les nécessités du personnel et les objectifs de la mission.

La présentation des cas à succès fut suivie par un débat soutenu sur les obstacles que trouve actuellement la collaboration sanitaire transfrontalière et comment les surmonter. La sécurité juridique, quant à la responsabilité civile médicale, a été un des principaux défis détectés. Parmi les conclusions, les participants ont appelé à la volonté politique tant des États membres et des régions que de la propre Union Européenne, qui peut offrir des marges d’amélioration à travers ses instruments juridiques, ce qui permettrait d’avancer et de projeter des mesures de recherche supérieures aux actuelles.

La journée de conférence se termina avec un émouvant hommage en mémoire du professeur Louis Lareng, médecin fondateur du Service d’aide médicale urgence (SAMU) à Toulouse, une initiative qui permit de sauver des milliers de vie en un temps record et dont l’exemple fut copié ensuite par toutes les institutions hospitalières du monde entier. Pour conclure, il y eut une cérémonie de remise des clés de l’unité de décontamination UMDEO, un des outils créés par le CHUT, ainsi que plusieurs démonstrations sur place d’autres innovations développées dans le cadre du projet EGALURG, comme l’UMPEO, un drone stationnaire, le poste de commandement mobile U2MR ou encore l’application pour la gestion d’accidents avec de nombreuses victimes.

La rencontre a également été utile pour créer des synergies et des alliances stratégiques avec des professionnels d’autres organismes et potentiels futurs membres transfrontaliers pour de nouveaux projets de collaboration qui serviront à améliorer les soins sanitaires en cas d’urgence tant au niveau interrégional que transversal.

Le projet UMPEO (Unité mobile polyvalente Europe Occitanie) a été présenté lors de la 19e Semaine européenne des régions et des villes

Au cours de la session “Dialogue citoyen”, la Commissaire européenne à la réglementation et à la réforme régionale, Mme Ferreira, a présenté plusieurs exemples de récupération dans toutes les régions européennes, dont le projet EGALURG – UMPEO. Un débat intéressant s’est instauré sur la manière dont la politique de cohésion et l’UE se sont adaptées à la pandémie et préparées à une double transition qui ne laisse personne de côté, sur la manière dont cela est perçu dans les régions de l’UE et sur la manière dont, ensemble, nous pouvons réaliser le changement que nous souhaitons pour l’Europe et le monde.

Clicquez ICI pour télécharger le débat

Une Unité Mobile de Régulation Médicale permettra de déplacer sur le terrain la coordination sanitaire des urgences et des catastrophes

Le CH de la Côte Basque a développé cette installation dans le cadre de l’action d’innovation du réseau européen de coopération EGALURG

Le Centre Hospitalier de la Côte Basque et le SAMU de Bayonne, organisation partenaire du réseau de coopération européen EGALURG, a développé l’U2MR, une unité mobile de régulation médicale originale et innovante qui assurera la coordination sanitaire de grands événements, d’urgences et de catastrophes, en transférant la gestion médicale des ressources sur le terrain. Ceci permettra d’éviter la saturation des centres de coordination dans les hôpitaux et de réduire au maximum la perte d’informations entre les organisations et le personnel sanitaire. Cette installation a été construite dans le cadre de l’action 6 « Innovation et développement » d’EGALURG.

L’U2MR a été conçue comme le centre névralgique de communication pour la gestion médicale de la catastrophe et assurera la connexion directe entre le poste médical avancé et les services d’assistance présents sur le terrain, tels que les pompiers et le personnel sanitaire, qui sont chargés de porter secours aux victimes et de les évacuer. Par ailleurs, cette unité transmettra des informations en temps réel sur le déroulement de l’événement au centre de coordination médicale de la zone et organisera l’évacuation des victimes vers les structures de soins du territoire. Elle sera installée à proximité du poste médical avancé, comme par exemple l’UMPEO (Unité Mobile Polyvalente Europe Occitanie) qui a été conçue par le CHU de Toulouse, l’organisation partenaire à la tête d’EGALURG, et financée grâce au projet.

Cette unité de 16,8 m2 et a 3 m de haut est un module qui peut être transporté par un véhicule particulier 4×4. Elle est équipée du matériel informatique du SAMU utilisateur et sera principalement dédiée à la médecine de catastrophe. Elle disposera d’une connexion directe à Internet et satellite, qui permettra d’assurer une gestion sanitaire optimale en toutes circonstances. Elle sera également équipée d’écrans tactiles, qui faciliteront la mise en commun d’informations au sein de l’équipe, et de radios à distribuer au sein du personnel médical dispersé sur le terrain dans le but de garantir une connexion et une coordination permanentes. Cet habitacle abrite également une salle de réunion isolée et une zone à l’extérieur munie d’un auvent et d’un écran pour projeter des informations.

On estime que l’U2MR sera opérationnelle en septembre et qu’elle pourra être cédée aux organisations partenaires des deux côtés des Pyrénées pour couvrir des événements ou réaliser des simulations de catastrophes. L’installation sera basée à Bayonne et sa gestion sera assurée par le SAMU 64A situé dans le CH de la Côte Basque.

Nicolas Harcaut, membre du SAMU 64 et d’EGALURG, s’est montré satisfait du résultat obtenu : « Nous sommes très fiers de voir ce projet se matérialiser et nous souhaitons remercier le personnel pour son travail et son implication. Cette Unité représente un progrès significatif dans l’amélioration de l’attention sanitaire portée aux patients et l’optimisation du travail réalisé sur place par le personnel soignant en situation de crise. Aux urgences, chaque minute qui passe est vitale et cet instrument nous permettra non seulement de réduire au maximum le délai d’intervention, mais également d’établir une communication et une coordination plus efficaces ». Le Dr Harcaut a précisé que la connexion par satellite sera intégrée fin août afin que l’unité soit tout à fait opérationnelle : « L’installation sera alors prête à affronter tout type de catastrophes ».

Visite des installations de Cégelec

Le 4 juin dernier, une équipe du CH de la Côte Basque et du CHU de Toulouse s’est déplacée dans les ateliers de l’entreprise toulousaine Cégelec chargée de la construction de l’U2MR pour réaliser la première visite technique de l’unité. Les deux organisations ont pu accéder pour la première fois à l’unité mobile et ont pu concrétiser les détails de la livraison. L’équipe du SAMU de Bayonne a transmis aux responsables de l’entreprise d’ingénierie la satisfaction des deux hôpitaux pour leur professionnalisme et leur savoir-faire qui contribuent à répondre aux besoins de la médecine d’urgence en France et, par conséquent, dans le cadre du projet EGALURG-POCTEFA dans l’espace pyrénéen transfrontalier.

Il faut signaler que des professionnels du centre de recherche biomédical Navarrabiomed et du Service des Urgences Médicales de Catalogne coopèrent également dans le réseau européen EGALURG. Le projet a été cofinancé à hauteur de 65 % par le Fonds européen de développement régional (FEDER), dans le cadre du Programme Interreg V–A Espagne–France–Andorre (POCTEFA 2014–2020). L’objectif du POCTEFA est de renforcer l’intégration économique et sociale de la zone transfrontalière Espagne–France–Andorre. Son aide se concentre sur le développement d’activités économiques, sociales et environnementales transfrontalières à travers la mise en œuvre de stratégies conjointes promouvant le développement territorial durable.

Plus de 80 personnes ont assisté au webinaire en médecine des urgences et catastrophe du réseau de coopération transfrontalière EGALURG

Les responsables du projet ont présenté les principaux aspects de cette initiative innovante et les avantages qu’elle apporte aux systèmes sanitaires des régions des deux côtés des Pyrénées

Le webinar « Enjeux et défis de l’attention sanitaire des urgences et des catastrophes dans l’espace pyrénéen » du réseau de coopération transfrontalière EGALURG a réuni plus de 80 personnes le mardi 29 juin dernier. Les responsables de cette initiative ont fait connaître les actions qu’ils mettent en œuvre pour améliorer l’attention médicale dans les régions du versant pyrénéen et ont présenté les instruments innovants dont bénéficient les patients et le personnel des milieux sanitaires tels que l’UMPEO (Unité Mobile Polyvalente Europe Occitanie), qui a été utilisée pour faire face à la COVID-19.

Vanessa Houzé-Cerfon, directrice du réseau EGALURG et coordinatrice de recherche du SAMU 31 au Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse (organisation qui dirige le consortium), est intervenue en premier lieu pour expliquer le projet : « Notre principal objectif est de créer un réseau opérationnel de coopération en médecine des urgences et des catastrophes afin de favoriser l’égalité d’accès à l’assistance sanitaire dans toutes les régions ». Elle a ensuite expliqué les avantages qu’offre l’UMPEO créée par le CHU de Toulouse, tels que sa rapidité de déploiement en situations de crise, et a présenté le drone et le réseau par satellite qui complètent cette unité et qui permettront d’optimiser l’assistance de patients résidant dans des lieux isolés.

Tomás Belzunegui Otano, le directeur scientifique d’EGALURG chez Navarrabiomed et vice-doyen de la licence en médecine de l’Université publique de Navarre (UPNA), a ensuite pris la parole. Il a montré la cartographie élaborée par le groupe de recherche de l’UPNA qui répertorie les dispositifs sanitaires des régions. Il a également expliqué la fonctionnalité de la base de données qui rassemblera des informations concernant l’attention donnée aux patients polytraumatisés : « Nous construisons actuellement une base de données commune de sorte à pouvoir extraire des informations techniques et à connaître les bonnes pratiques qui augmentent le taux de survie de nos patients ». Il a également évalué de façon très positive l’utilisation de l’UMPEO en Navarre, qui a permis de fournir des vaccins contre la COVID-19 dans des zones rurales de la région et d’immuniser ainsi un total de 750 personnes.

Jorge Morales, le directeur médical du Système des Urgences de Catalogne, a insisté sur l’importance d’élaborer des protocoles d’action conjoints lors des crises sanitaires : « Un des grands problèmes qui affectent les systèmes des urgences dans les zones transfrontalières est la situation que peuvent provoquer les grandes catastrophes, les incidents avec de nombreuses victimes ou des situations dans lesquelles nous devons collaborer. Les protocoles doivent être uniformes et simples ». Une autre activité importante de la SEM est la création d’un master transfrontalier en médecine des urgences et des catastrophes qui sera proposé à partir de 2022 par l’Université Paul Sabatier de Toulouse et par l’Université de Barcelone.

Le dernier intervenant a été Nicolas Harcaut, membre du SAMU 64 du Centre Hospitalier de la Côte Basque situé à Bayonne. Il a commencé son intervention en expliquant l’expérience de son organisation avec l’UMPEO. Cette installation a été utilisée pour renforcer le service des urgences de l’hôpital entre novembre et décembre 2020 étant donné qu’il était débordé par la pandémie. Ils y ont pris en charge un total de 266 patients, dont 80 % ont été envoyés du service de traumatologie afin d’augmenter les ressources hospitalières destinées aux patients COVID-19.

Ces derniers mois, Bayonne a travaillé de façon intense au développement de l’U2MR (Unité Mobile de Régulation Médicale), une installation innovante qui permettra de déplacer sur le terrain la coordination médicale d’une situation de crise. Cette unité a été présentée récemment dans les installations de Cégelec, une société toulousaine chargée de la construction de la structure. Le CH de la Côte Basque travaille pour l’instant à l’étude du déploiement sanitaire de grands événements dans le but de publier des directives européennes de bonnes pratiques lors de l’organisation de ces rencontres.

Le webinar a été clôturé par Vanessa Houzé-Cerfon, qui a présenté les activités qui seront organisées dans les mois à venir, comme des expositions des instruments innovants créés dans le cadre du réseau EGALURG ou l’atelier en médecine d’urgence qui se tiendra en octobre prochain.

Le projet EGALURG a été cofinancé à hauteur de 65 % par le Fonds européen de développement régional (FEDER), dans le cadre du Programme Interreg V–A Espagne–France–Andorre (POCTEFA 2014–2020). L’objectif du POCTEFA est de renforcer l’intégration économique et sociale de la zone transfrontalière Espagne–France–Andorre. Son aide se concentre sur le développement d’activités économiques, sociales et environnementales transfrontalières à travers la mise en œuvre de stratégies conjointes promouvant le développement territorial durable.

Webinar sur des les défis des soins de santé en situations d’urgence dans la région des Pyrénées

Mardi, 29 juin, à 16 h, via Zoom (inscription préalable).

Le webinaire du réseau européen EGALURG qui se tiendra le 29 juin, mardi, à 16 h, via Zoom : Défis et enjeux des soins de santé en situations d’urgence et de catastrophe dans la région des Pyrénées, organisé par le réseau de coopération transfrontalier en médecine d’urgence EGALURG. Le consortium EGALURG se constitue de quatre organisations : le Centre Universitaire Hospitalier de Toulouse (Toulouse), le centre de recherche biomédicale Navarrabiomed (Pampelune – Iruña), le Sistema d’Emergències Mèdiques de Catalunya et le Centre Hospitalier de la Côte Basque.


Dans la session, avec une durée d’une heure, il s’abordera la nécessité de promouvoir la coopération en matière d’assistance médicale dans les situations de crise des deux côtés de la frontière, ainsi que l’importance d’harmoniser les protocoles d’action communs et ils seront presentés les outils innovants élaborés dans le cadre de cette initiative au profit des soins apportés aux patients de même que le travail accompli par le personnel de santé, par exemple, l’unité mobile polyvalente Europe Occitanie qui œuvre actuellement en faveur de la lutte contre le COVID-19.

L’évènement se tiendra en format de table rond virtuel dans laquelle ils vont participer les responsables du projet à chaque région. Vanessa Houzé-Cerfon, chef du projet EGALURG et coordinatrice de la recherche au SAMU 31 (CHU de Toulouse), Tomás Belzunegui, directeur scientifique d’EGALURG chez Navarrabiomed et Vice-Doyen aux études de Médecine à l’UPNA, Antoni Encinas, responsable du système d’urgence médicale de la Catalogne, et Nicolas Harcaut, professionnel du SAMU 64 (CH de la côte Basque).

Pour finir, les orateurs répondront les questions que les assistants pourront formuler par écrit aux conférenciers. Afin que les communications soient compréhensibles pour toutes les personnes qui se connectent, un service de traduction simultanée sera activé en français et en espagnol.

Toutes les personnes intéressées à assister doivent s‘inscrire au préalable. Plus d’informations sur l’événement.

Projet POCTEFA

Le projet EGALURG est un réseau européen de coopération transfrontalier pour améliorer les soins de santé dans les communautés isolées, les urgences et les catastrophes des deux côtés des Pyrénées. Il a été cofinancé à hauteur de 65 % par le Fonds européen de développement régional (FEDER), dans le cadre du Programme Interreg V–A Espagne–France–Andorre (POCTEFA 2014–2020). L’objectif du POCTEFA est de renforcer l’intégration économique et sociale de la zone transfrontalière Espagne–France–Andorre. Son aide se concentre sur le développement d’activités économiques, sociales et environnementales transfrontalières à travers la mise en œuvre de stratégies conjointes promouvant le développement territorial durable.

PROGRAMME DU WEBINAIRE D’EGALURG.